Je soutiens ces amendements. Comme l'ont expliqué nos collègues qui les ont défendus, il s'agit de mieux encadrer la procédure afin de répondre à une demande des professionnels.
Je voudrais réagir à ce qu'a dit Mme la rapporteure à propos de la PADA de La Villette. Il est vrai que cette plate-forme a institué de nouvelles modalités d'accueil, mais cela ne s'est fait que parce qu'il y a eu une mobilisation des riverains. Depuis des mois et des mois, en effet, des milliers de réfugiés, de demandeurs d'asile, dormaient dans la rue en attendant d'accéder à cette PADA. Cela a provoqué la mobilisation d'un collectif d'habitants qui a interpellé à plusieurs reprises le Gouvernement, conduisant au déménagement de la plate-forme dans une autre partie de l'arrondissement et à la mise en place d'un dispositif de prise de rendez-vous par téléphone.
Mais les difficultés que l'on avait constatées aux alentours de la PADA de La Villette réapparaissent. La mobilisation citoyenne de soutien aux migrants, pour que cesse l'indignité du « trottoir des 40 000 migrants » – comme il a été surnommé – , n'a donc permis qu'un répit de courte durée, puisque les problèmes ont été simplement déplacés en un autre endroit.
Nous saluons les habitants dont l'action a permis ce répit temporaire. Toutefois la solution dont vous vous targuez, madame la rapporteure, n'en est pas une : ce n'est qu'une manière de reporter le problème. Encore une fois, votre objectif purement administratif de raccourcissement des délais ne permettra pas de régler les problèmes de fond, contrairement à ces amendements, et à ceux que nous présenterons par la suite.