Intervention de Pascal Bolot

Réunion du jeudi 5 avril 2018 à 15h00
Commission d'enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires

Pascal Bolot, directeur de la protection et de la sécurité de l'État :

Je ne peux que m'adosser à la réponse de Mme la secrétaire générale dans la mesure où ce document également est classifié… Quels que soient les douze secteurs d'intérêt, qui couvrent notamment l'alimentation, les activités civiles ou militaires de l'État, les activités judiciaires, les questions de l'énergie et d'espace, c'est toujours l'analyse des menaces qui constitue le fait déclencheur, ou le point de départ, d'une directive nationale de sécurité.

À tout le moins puis-je, sans risquer de me compromettre, vous lister les menaces qui déterminent les grands axes de la directive nationale de sécurité – à vrai dire, il suffit de faire la synthèse de vos auditions précédentes : la menace externe liée à des tirs extérieurs, courbes ou directs, vers des centrales nucléaires ; les intrusions malveillantes, qu'elles soient le fait d'ONG ou d'autres organisations – la notion de commando étant ici centrale, notion qui fut le point de départ de la création des PSPG ; les menaces internes, à l'origine de la création du COSSEN spécialisé dans le cryptage ; enfin, les menaces cyber.

Cette analyse de la menace est régulièrement actualisée : deux fois par an, la commission interministérielle de défense et de sécurité (CIDS), où siègent les hauts fonctionnaires de défense et un certain nombre d'experts, se réunit pour en rediscuter, confirmer la pertinence de la directive ou suggérer, le cas échéant, d'en reprendre tel ou tel point dès lors qu'un input paraît en invalider telle ou telle partie. La directive nationale de sécurité reste ainsi toujours un document vivant.

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