Des deux. Nous avons reconstitué des murs d'aéro-réfrigérateurs qui sont, si je puis me permettre, les plus faciles à toucher, puisqu'ils sont les plus grands dans le paysage. Les autres sont beaucoup moins aisés à atteindre…
On a également mesuré la pénétration dans deux murs successifs, entre lesquels sont ménagés des espaces vides dans lesquels la charge creuse se disperse – ce sont là des aspects techniques dont j'ai eu à connaître dans une phase précédente de mon parcours professionnel.
Nous avons aussi pu procéder à ces tests grâce à la capacité de coordination entre services de l'État, qui nous a permis d'utiliser de vrais engins militaires et de les tester dans de lieux réels, ce qui n'est pas toujours simple. Nous avons ainsi pu nous appuyer sur le GIGN et sur d'autres services, possesseurs de l'étude finale, elle aussi classifiée.
C'est la préoccupation d'éventuels tirs directs qui nous a amenés à procéder à ces essais. Il s'agissait en effet pour nous de tester les menaces et de trouver ensuite les parades appropriées. J'ai assisté évidemment à la restitution des résultats de ces études ; et ils étaient satisfaisants.