J'ai moins d'expérience avec les transports ; mais on m'a expliqué que, du fait même qu'ils sont une occasion de contact avec le monde extérieur, ils sont considérés dès l'origine comme plus vulnérables et donc dotés d'une protection à la hauteur, avec des personnels formés et entraînés, des escortes spécialisées et équipées, des itinéraires minutieusement arrêtés, dont certains détails ne sont pas repérables : il y a, et c'est heureux, une face cachée de la protection qui n'apparaît pas forcément dans le reportage. Cela dit, il est compliqué de jouer l'imprévisibilité sur des transports qui nécessitent une énorme préparation. Même si le MTES y réfléchit, la question ne se résout pas en multipliant les itinéraires : le caractère très poussé de l'organisation implique une certaine permanence des trajets. Il faut faire avec cette prévisibilité et la compenser par d'autres mécanismes : ainsi les camions ne sont pas ceux que l'on achète sur le marché, ils sont dotés d'équipements particuliers, renforcés et testés. Et le personnel est soumis à un criblage approfondi.