Pour ce qui est de l'emport des drones, je peux vous dire sans révéler de véritable secret que l'hypothèse du crash d'un tout petit avion porteur d'explosifs a été envisagée dans les directives nationales de sécurité. Or, la capacité d'emport des drones n'est actuellement pas supérieure à celle d'un appareil de ce type. Par ailleurs, s'il est exact que certains drones peuvent emporter 10 à 15 kilogrammes d'explosif, ces appareils ne sont pas en libre-service, mais réservés à l'usage de certains services étrangers.
Une enquête judiciaire étant en cours, je ne peux pas entrer dans les détails au sujet des auteurs des survols par drone de 2014. Je vous précise cependant que ce sont des gens bien de chez nous, et non des services étrangers, qui se trouvaient derrière ces opérations. Cela dit, nous considérons que les services étrangers seraient bien bêtes de ne pas chercher à obtenir des informations sur nos installations et ne nous faisons donc pas d'illusions sur ce point ; c'est pourquoi une partie de notre dispositif est conçue pour bloquer les tentatives qui pourraient avoir cette origine. Nos services de renseignement sont particulièrement sensibilisés à ce risque.