Je le répète, on ne peut parler de lanceurs d'alerte pour ce qui touche à la sécurité. Cela étant, il m'est difficile de vous exposer les systèmes de protection mis en place puisqu'il s'agit d'informations classifiées, mais je redis que nous faisons environ cent cinquante exercices par an, qui nous permettent de tester différentes situations auxquelles l'exploitant n'est pas préparé et de vérifier sa réponse à la menace. Si elle n'est pas satisfaisante, nous lui demandons de nous faire des propositions pour mettre en place de nouveaux systèmes.
Tout ce travail est effectué avec les différents ministères concernés et les services de renseignement. Nous opérons une veille régulière sur les réseaux sociaux djihadistes pour glaner des informations sur leurs modes opératoires et nous sommes enfin en lien permanent avec tous les opérateurs gérant des objectifs vitaux pour échanger sur nos pratiques et notre appréhension du risque terroriste.
Nous sommes donc dans une démarche permanente de réflexion et c'est probablement le seul secteur où j'ai vu des cadres remettre en permanence leurs pratiques en question. La routine n'existe pas, l'idée est plutôt de se dire qu'en matière de sécurité on ne détient jamais la solution définitive, qu'il faut toujours progresser.