Nous nous sommes aperçus qu'il valait mieux éviter de n'utiliser que des outils numériques : pour être efficaces, ceux-ci doivent toujours être associés à la présence physique. Notre réflexion s'est faite plutôt à l'échelle du territoire, et tenait compte de la problématique résultant de la fracture numérique : certains publics accèdent plus difficilement que les autres au numérique en raison de leur situation géographique, mais aussi de leur âge, de leur niveau d'études ou même de leur genre. Les plateformes elles-mêmes peuvent parfois produire des biais en permettant à des lobbys organisés ou des associations spécialisés – même à vocation citoyenne – de mieux en tirer parti que ne le fait le citoyen lambda : nous devons veiller à en tenir compte pour ne pas créer de nouvelles inégalités.
À l'échelle d'une institution telle que l'Assemblée nationale, tous les outils que j'ai évoqués peuvent être très performants, étant toutefois précisé qu'il ne suffit jamais de mettre une plateforme en ligne : il faut ensuite effectuer tout un travail d'animation, consistant notamment à aller chercher les publics ciblés, à organiser des événements de lancement, à alimenter les plateformes en contenus et à faire la synthèse des consultations ; ce travail associant numérique et présentiel est très important et ne doit pas être sous-estimé.