La transparence des données est évidemment importante, mais n'oublions la nécessité de toute une pédagogie en amont. Il ne s'agit pas de commencer par ouvrir ces données et de les publier dans un format utilisable et compréhensible ; il s'agit bien sûr de travailler en amont à tout un système qui permette de les rendre intelligibles et compréhensibles d'une grande partie de la population. La publication des données dans un format plutôt ouvert incite évidemment au développement de supports visant à la communication mais aussi à la pédagogie. Cela permettrait aussi un contrôle citoyen.
Pour ce qui est de la participation, les citoyens, les organisations non gouvernementales (ONG), la société civile ont évidemment tout intérêt à comprendre ces données. Les données du budget sont déjà publiées ; il serait très intéressant de disposer aussi des données relatives aux dépenses publiques. C'est un travail au plus long cours, mais cela permettrait une participation plus effective.
Reste le vote. Faudrait-il que les citoyens puissent effectivement participer au vote du projet de loi de finances ? Faudrait-il aller jusqu'à modifier la Constitution ? Je ne sais pas. En tout cas, la question se pose. Cela dit, il peut être envisagé au niveau national de solliciter la participation des citoyens à la définition d'orientations budgétaires. Faut-il leur donner la possibilité de faire un choix au moment où ils déclarent leurs revenus ? Faut-il utiliser des machines, organiser un vote numérique ? Ces questions doivent être posées. C'est tout un système qui reste à mettre en place.