Je connais peu la Norvège, mais j'ai étudié et développé des contacts avec l'Afrique du Sud. Leur classement au sein de l'International Budget Partnership est effectivement excellent. Ce classement prend en compte deux critères : l'efficacité avec laquelle les États réussissent à publier des informations pédagogiques, et la publication par les administrations de données ouvertes.
Comment l'Afrique du Sud est-elle sortie première de ce classement ? Ils ont tout d'abord constitué un « budget citoyen », sous la forme d'un document de quatre pages maximum explicitant la démarche et les différentes étapes budgétaires – la consultation, le vote, l'exécution et la façon dont le budget est réparti. En partenariat avec une coalition d'associations de la société civile, le Trésor sud-africain durant deux ans a organisé des consultations citoyennes qui ont permis de comprendre quelles questions les citoyens se posaient sur le budget. Le « budget citoyen » y a ensuite répondu de façon simple. Parallèlement, ces associations ont aussi accompagné le Gouvernement dans la publication de ces données en créant une plateforme. Ce n'est pas miraculeux, cela ne signifie pas que les citoyens se saisissent nécessairement de ces informations, mais cela améliore la transparence. Pour quoi faire ? Outre le fait que le citoyen final peut se saisir de cette information, il faut également penser aux médiateurs – personnes, organisations non gouvernementales ou autres intermédiaires – qui se chargent de collecter ces données complexes, rendues ainsi plus aisément disponibles et de transmettre ces informations aux citoyens.