Intervention de Olivier Rouseau

Réunion du mardi 3 avril 2018 à 9h00
Groupe de travail sur la démocratie numérique et les nouvelles formes de participation citoyenne

Olivier Rouseau, sous-directeur de la comptabilité de l'État, à la Direction générale des Finances publiques :

Nous aussi sommes très déterminés à travailler avec de nouveaux outils ; cela nous paraît nécessaire. Dans nos services, nous travaillons sur de petites vidéos, des outils un peu novateurs pour essayer de rendre l'information plus ludique, susciter l'envie de regarder ce qu'il y a derrière ces données comptables. Je pense que cela ne marche pas trop mal mais cela appelle surtout une action constante dans la durée pour continuer de susciter l'intérêt.

La consultation des citoyens me paraît indispensable pour bien comprendre leurs besoins, et répondre. C'est notre difficulté principale : nous avons de nombreuses informations, dont nous pensons que l'intérêt potentiel est très grand, mais on ne peut le valider que par les échanges avec les citoyens, avec les destinataires de ces informations.

Nous n'avons pas encore testé le potentiel de compréhension des individus, je pense que nous ne sommes pas encore assez avancés dans notre communication pour cela. Nous n'avons pas encore produit de questionnaires de satisfaction. Nous pensons d'abord à le faire en interne à l'administration. Il ne faut pas se lancer dans cette démarche sans avoir bien travaillé sur l'objet de communication ; si nous le faisions aujourd'hui, je pense que le résultat serait très décevant. Il faut commencer par une démarche de pédagogie pour pouvoir espérer des résultats intéressants.

La comptabilité est effectivement très abstraite – je fais le même constat que vous. Ce que je fais est très abstrait. Je ne voudrais surtout pas donner l'idée que nous nous satisfaisons de cette « coupure », bien au contraire ; notre objectif est précisément d'essayer de la réduire. J'espère ne pas être complètement coupé du monde et j'essaie de parler autour de moi de ce que je fais, mais je mesure à quel point c'est difficile.

Nous avons encore beaucoup à faire du point de vue de la pédagogie. Il s'agit de partir de ce qui intéresse les gens. Pour nous, en tant que techniciens, la comptabilité et les données budgétaires ont leur propre logique, disent des choses, mais il ne s'agit pas d'imposer ce message ; cela ne permettrait guère d'intéresser le citoyen, il faut partir de ses besoins. Comme le Parlement joue un rôle de relais entre, d'une part, les citoyens et la société civile, d'autre part, l'État, une démarche conjointe peut, effectivement, être intéressante.

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