Je pense que ces amendements mériteraient un examen plus attentif et du moins une argumentation de la part de la rapporteure et du ministre d'État. Les aides au retour sont un vrai problème. Elles mobilisent chaque année plus de 10 millions d'euros pour une efficacité très discutable. En outre, elles ne concernent que 3 500 personnes, soit seulement 1 % des gens qui n'ont rien à faire sur le territoire national et qui y sont en toute illégalité.
Pourquoi reproduire ce schéma qui invite les gens à quitter le pays pour y revenir aussitôt, afin de cumuler les aides dans des proportions parfois dramatiques ? La majoration instaurée en 2016 a permis de faire monter celles-ci jusqu'à 2 500 euros.
Refuser qu'on verse le même montant à des gens qui non seulement ne devraient pas être sur le territoire national, mais ont eu un comportement pénalement répréhensible, et à ceux qui ont respecté nos lois, relève du simple bon sens et ne peut qu'encourager les comportements vertueux. Je ne vois pas ce qui pose problème dans ces amendements tant sur le plan de l'humanité que sur celui de l'aide à la personne.