En fait, vous partez du principe que celui qui s'est vu refuser l'asile va repartir immédiatement, volontairement et de son propre chef, se soumettant à la décision qui l'a débouté du droit d'asile. Il n'y a qu'un malheur : tout nous dit l'inverse. La réalité, c'est que seuls 4 % des déboutés du droit d'asile repartent – encore, permettez-moi de vous le rappeler, ne repartent-ils pas volontairement.
La vraie question est donc la suivante : à quoi voulez-vous aboutir ?
Vous savez pertinemment combien, moralement et financièrement, il est lourd pour nos forces de l'ordre de courir après les déboutés du droit d'asile. Le niveau d'insécurité est tel dans notre pays que les forces de l'ordre auraient beaucoup mieux à faire que poursuivre ces déboutés que vous voulez laisser s'égailler dans la nature. Je vous demande de penser à elles, de les respecter et de cesser de chercher à leur compliquer le travail dans le seul but de vous conformer à votre idéologie immigrationniste.