Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du samedi 21 avril 2018 à 9h30
Immigration maîtrisée droit d'asile effectif et intégration réussie — Article 15

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Alors qu'il s'agit de protéger l'ordre public et la sécurité des Français, on a l'impression que vous hésitez, que vous n'êtes pas sûrs que l'intransigeance envers ceux qui représentent une menace pour nous soit la bonne solution.

Ainsi, si un étranger a obtenu un titre de séjour dans un autre État membre de l'Union européenne et si on le sait dangereux, on devrait se limiter à lui interdire de circuler sur notre territoire pendant trois ans au maximum ! Très sincèrement, en lisant l'alinéa 4, j'ai pensé que vous vous étiez trompés de mot, que, plutôt que « maximale », vous aviez voulu écrire « minimale ».

Il y a une incohérence dans votre raisonnement. Si une personne fait l'objet d'une interdiction de circulation au motif qu'elle représente un véritable danger pour la société française, pourquoi limiter cette interdiction dans le temps ? Croyez-vous, par exemple, que des personnes radicalisées qui veulent s'en prendre à notre pays, à notre culture, à notre façon de vivre vont cesser d'être un danger au bout de trois ans ?

Si l'on interdit à un moment donné à une personne d'entrer sur notre territoire, c'est qu'il y a de sérieuses raisons de croire qu'elle représente un danger, un trouble à l'ordre public. Et parce qu'elle représente un danger, nous devrions nous donner tous les moyens de lutter efficacement contre une personne qui pourrait troubler l'ordre public et porter atteinte à la sécurité des Français.

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