Mes chers collègues, permettez-moi de vous rappeler qu'aux termes du CESEDA l'expulsion est une mesure administrative prononcée à l'encontre des étrangers dont la présence sur le sol français constitue « une menace grave pour l'ordre public. » Cette mesure, qui figure dans la loi, n'a malheureusement été utilisée qu'à quatre-vingt-quinze reprises de novembre 2015 à septembre 2017, dont douze fois seulement de janvier à septembre 2017.
Je ne comprends pas pourquoi vous refusez d'expulser ces étrangers qui ne respectent pas nos lois. Nos propositions sont pourtant logiques, de bon sens ! Le FSPRT comprend – vous l'avez dit vous-même, monsieur le ministre d'État – 2 800 à 3 000 personnes radicalisées. Seuls 20 % des étrangers inscrits dans ce fichier ont été expulsés, soit 0,6 % du total.
Pourtant, je rappelle que le Président de la République a indiqué que « les étrangers en situation irrégulière inscrits au FSPRT sont expulsés de manière absolue et intraitable ». On ne voit rien de tout cela dans ce que vous proposez. Je vous rappelle que l'assassin de Trèbes était inscrit dans ce fichier.
Par cet amendement, je vous propose d'agir de manière cohérente, pour l'intérêt général, et de traduire en actes les paroles du chef de l'État : vous le refusez.
Nous constatons qu'en fait, cette majorité, c'est tout dans l'annonce, rien dans l'action. Que de la communication ! Mais la communication, mes chers collègues, ne tient pas lieu d'action. C'est un constat d'une grande tristesse parce qu'on pourrait au contraire être réunis dans cet hémicycle pour la protection des Français et pour l'intérêt général.