Cet amendement s'inscrit dans la logique des précédents puisqu'il vise à sécuriser notre droit afin de permettre à l'autorité administrative de prononcer une expulsion si l'étranger présent sur le territoire et disposant d'une autorisation de séjour est condamné. La rédaction des textes en vigueur est telle que les décisions motivées par une condamnation même au pénal ne suffiraient pas à l'expulser.
Il est à cet égard assez agaçant d'entendre les propos de notre collègue Erwan Balanant tout à l'heure concernant l'État de droit parce que toutes les propositions que nous formulons, celle-là en premier lieu, respectent l'État de droit et tendent même à le renforcer. L'État de droit ne peut se permettre que les faiblesses présentes dans certaines de ses procédures et dans son organisation affaiblissent les valeurs qui sont les nôtres, celles de la République, notamment la liberté, valeur que les terroristes viennent attaquer sur notre territoire en profitant des libertés accordées par notre système.
Il faut aujourd'hui que notre État de droit se défende avec ses armes contre cette menace : tel est le sens de cet amendement, et de toute la logique que nous vous proposons d'adopter sur ce texte.