Cet amendement a pour objet de supprimer la commission d'expulsion visée aux articles L. 522-1, L. 522-2 et L. 522-3 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile.
Actuellement composée du président du tribunal de grande instance, d'un magistrat désigné par l'assemblée générale du TGI et d'un conseiller de tribunal administratif, elle ne nous paraît pas répondre à l'urgence à laquelle nous sommes confrontés.
Une fois de plus, nous partons d'un principe simple, qui n'est visiblement pas compris par le Gouvernement : aucun individu ne doit pouvoir se maintenir sur le territoire français s'il n'y est pas autorisé. Qu'il s'agisse d'un étranger en situation irrégulière ou d'un débouté du droit d'asile, l'expulsion doit être immédiate, ce qui implique bien évidemment l'impossibilité de procéder à une quelconque régularisation de clandestins.
Cela implique également de mettre fin à la situation scandaleuse des déboutés du droit d'asile. Je rappelle un chiffre que j'ai mentionné hier : selon la Cour des comptes, 96 % d'entre eux se maintiennent sur notre territoire !
Dans ces conditions, oui, sans inhumanité mais par souci de respecter nos règles et nos principes juridiques, l'expulsion d'un étranger en situation irrégulière doit être effective. Seule cette fermeté nous permettra de recréer des conditions de vie acceptables, tant pour les Français que pour les étrangers véritablement désireux de s'assimiler.