Cet amendement est lui aussi relatif aux interprètes, mais il aborde la question d'une façon légèrement différente.
Je voudrais remercier mon collègue Adrien Taquet, qui a travaillé sur la question du handicap au sens large, y compris le handicap psychique – sujet qui, vous le savez, m'importe beaucoup.
Nous avons déjà abordé la question du handicap : je remercie le Gouvernement de nous avoir apporté, à ce sujet, un éclairage sur les futures conditions matérielles des centres de rétention administrative. Aussi ne reviendrai-je pas sur la situation des personnes retenues dans ces centres vis-à-vis du handicap. Mais il y a d'autres personnes en souffrance psychique, dont nous n'avons absolument pas parlé : les personnels de la police aux frontières – PAF.
Tous ceux qui ont visité des centres de rétention savent combien les personnels de la PAF sont sensibles aux conditions dans lesquelles vivent les personnes retenues. Pour en avoir parlé avec eux, ils estiment que l'allongement de la durée maximal de rétention entraînera un surcroît d'angoisse. Monsieur le ministre d'État, puisque vous me laissez exprimer mes émotions, j'en profite pour vous dire qu'il faut aussi prévoir un accompagnement, une supervision, pour les personnels de la PAF.