Je ne comprends pas que vous ne vouliez pas engager le débat sur l'aide médicale d'État : il concerne les Français qui nous interpellent tous sur le sujet. Or quelle réponse est apportée dans l'hémicycle ? Le silence, incroyable sur un tel sujet, du ministre d'État et de la rapporteure, ou la caricature.
Je dis à ma collègue que je respecte parfaitement le serment d'Hippocrate et les propos qu'elle a tenus en tant que médecin. Mais nous n'acceptons ni votre refus de regarder la vérité en face ni celui de mettre un terme aux dérives du dispositif, qu'il s'agisse de son coût ou de l'appel d'air qu'il provoque.
Nous avons proposé son remplacement par une aide médicale d'urgence, ce qui signifie que nous sommes, comme vous, sensibles aux situations d'urgence ; vous n'en avez pas le monopole. Simplement, vous refusez avec un angélisme coupable de regarder la réalité en face.
Nous vous proposons de ne pas refuser d'inscrire, dans ce débat sur l'immigration et le droit d'asile, celui sur l'aide médicale d'État. J'espère que nous allons vous entendre, monsieur le ministre d'État, sur un sujet comme celui-là. Vous le devez à la représentation nationale !