Les classes préparatoires, littéraires, scientifiques ou commerciales, intégrées dans les lycées ont fait l'objet, ces dernières années, d'une récurrente remise en question parce qu'elles ont parfois été estimées coûteuses et élitistes. Ces formations, parce qu'elles ne sont pas conditionnées à un droit d'entrée, sont pourtant un formidable moyen pour des élèves travailleurs, issus de tous les milieux, de pouvoir se présenter armés aux grands concours de notre pays. Ces classes prépas, parce qu'elles sont extrêmement exigeantes, voient sortir de leurs rangs des étudiants efficaces et cultivés, des étudiants de valeur pour les universités et les écoles qu'ils intègrent. Partagez-vous le même constat, madame la ministre, et pouvez-vous nous donner des garanties sur les moyens de ces classes ?
Élue du Nord, je prendrai l'exemple de l'Université de Valenciennes pour illustrer ma deuxième question, mais elle n'est pas la seule concernée. Cette université s'est considérablement développée et spécialisée, ces dernières années, notamment en ingénierie, sciences et technologies dans des domaines comme le transport, la logistique, la mobilité et le handicap. Elle nourrit le projet de devenir une université polytechnique pour former au mieux aux métiers d'aujourd'hui et de demain. Juridiquement, la mutation est possible, sauf sur ce point. Elle a donc demandé au ministère de pouvoir utiliser un mode expérimental de gouvernance dans le cadre de l'article L.711-4 du code de l'éducation. Il me semble que les initiatives locales au sein des universités, par exemple celle de Valenciennes, devraient être encouragées et soutenues dans la mesure où elles cherchent à s'adapter, pour le bien de leurs étudiants, aux évolutions de la société et du monde économique.