Les universités françaises souffrent d'une insuffisance de moyens et ne pourront plus supporter de coupes dans leurs budgets. Trop d'étudiants et d'étudiantes sont forcés de travailler en parallèle de leurs études, parfois jusqu'à en compromettre la réussite. Trop de chercheurs partent à l'étranger faute de financements de thèses sur le territoire français. Trop de salariés du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche sont précarisés. Parmi eux se trouvent les attachés temporaires d'enseignement et de recherche, les titulaires de contrats doctoraux uniques, les vacataires, les enseignants-chercheurs associés et invités ou encore les titulaires de contrats à durée indéterminée. Tous apportent beaucoup mais récoltent peu le fruit de leur travail.
Je vous propose de mettre fin à la précarité des doctorants et des jeunes chercheurs par la titularisation des personnes effectuant des missions pérennes. Pour ce faire, des fonds supplémentaires sont nécessaires. Nous pourrions par exemple les mobiliser en permettant aux universités publiques d'accéder gratuitement aux articles de leurs chercheurs sans enrichir les revues et les bases de données privées, mais aussi en transformant le crédit d'impôt-recherche, dont le montant est évalué à 5,5 milliards d'euros, en une aide à la recherche et au développement à destination des PME ainsi que de l'enseignement supérieur et de la recherche publics.
Face à la réalité de la situation que je viens de décrire et compte tenu des solutions existantes, quelles sont vos intentions, madame la ministre, concernant l'emploi des doctorants et des enseignants-chercheurs à l'université ?