Je voudrais m'appuyer sur ce que vient de dire – brillamment, comme toujours – notre collègue Villani : ce que vous dites avec intelligence – c'est votre marque – , c'est que l'être humain est imprévisible. Nul ne peut deviner, dans une jeune fille ou un jeune homme d'une dizaine d'années, ce qu'il ou elle deviendra. Nous ne nous opposons pas à cet élargissement, mais la grandeur de la France, c'est aussi de permettre que des jeunes gens, dont on ne sait pas ce qu'ils deviendront, bénéficient de la grandeur de l'école publique. Il faut permettre que les élites, qui font la richesse d'un pays, soient formées chez nous.
Nous reprochons à cet article – ce n'est pas une critique frontale, nous ne voterons pas contre – de se limiter à des cas très particuliers, extrêmement limités, qui concernent seulement 10 % des primo demandeurs et 2 % des nouvelles demandes.