Le Président de la République ne cesse de clamer qu'il entend aider les pays de provenance de l'immigration économique à se développer, afin de retenir leurs citoyens – mais lesquels exactement ? Au nom du rayonnement de la France et de son attractivité, nous proposons aux mieux formés de venir développer chez nous leurs talents et leurs innovations, et c'est tant mieux. Mais pour les autres ?
Depuis de nombreux mois, je présente aux représentants de l'Union européenne et aux différents ministres que nous auditionnons en commission des affaires étrangères le projet de Grande muraille verte, qui concerne onze pays d'Afrique, du Sénégal à Djibouti. L'objectif est un projet écologique et économique, de nature à maintenir les populations sur place et à expérimenter des innovations en matière de reconquête des terres et de modèle social.
J'ai aussi sollicité le ministre de l'intérieur – en vain. À ce jour, en effet, seul le ministre de la transition écologique et solidaire a pris la peine de recevoir les représentants de ce projet mis en oeuvre avec l'OIM, l'Organisation internationale des migrations.
Mes chers collègues, nous ne pouvons pas en même temps accueillir toujours plus les mieux formés et refouler toujours plus les autres ressortissants de ces pays sans mettre en oeuvre une vraie politique d'accompagnement ambitieuse, comme ce projet de Grande muraille verte.
Le 23/04/2018 à 21:55, Laïc1 a dit :
"nous ne pouvons pas en même temps accueillir toujours plus les mieux formés et refouler toujours plus les autres ressortissants de ces pays sans mettre en oeuvre une vraie politique d'accompagnement ambitieuse,"
Ca va finir par créer une jalousie de classe à l'intérieur de ces pays écartelés.
Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui