J'ai bien compris que le Gouvernement n'avait que peu de goût pour les rapports, mais je crois tout de même que, pour apprécier avec justesse notre flux migratoire, il serait bon de porter à la connaissance, non seulement du Parlement, mais aussi du Gouvernement, certaines données précises.
L'article 20 me donne une excellente occasion de poser la question du rapport entre le coût et le bénéfice des étudiants étrangers pour la société française. Une fois encore, les chiffres parlent d'eux-mêmes. Les estimations de ce coût peuvent varier en fonction des critères retenus, mais, quoi qu'il en soit, il est estimé entre 1,9 et 3,25 milliards d'euros. Pourquoi pas ? Cela contribue au rayonnement de la France, et c'est tant mieux.
Mais là où les choses se gâtent, c'est que le pourcentage de décrochage scolaire de ces étudiants est quelque peu alarmant, puisque seuls 40 % des étudiants obtiennent une licence et qu'ils ne sont que 30 % à arriver jusqu'au troisième cycle. Parce que la France se propose de doubler d'ici à 2025 le nombre d'étudiants étrangers qu'elle accueille, et parce qu'elle est considérée comme le troisième pays le plus attractif du monde pour les étudiants, il me semble qu'un rapport sur les résultats de l'accueil des étrangers, qui serait porté à notre connaissance tous les trois ans, serait le bienvenu.