Je souscris, madame la ministre, à votre analyse : en matière d'enseignement supérieur, tout n'est pas que budgétaire, c'est aussi une affaire d'accompagnement, mais c'est là une mission que les adultes négligent souvent. Cette responsabilité incombe pourtant à chacun d'entre nous, qu'il s'agisse d'épauler nos propres enfants ou, pourquoi pas, d'autres. Nous pourrions imaginer une forme de tutorat simple dont bénéficieraient des jeunes parmi ceux qui sont les moins suivis par leur famille ; ils éprouvent souvent un fort sentiment de solitude, de détresse. Il y a chez les jeunes un vivier de compétences inexploité, et nous devrions pouvoir proposer une aide sans que cela prenne la forme de quelque usine à gaz.
Nous sommes régulièrement interpellés par les enseignants-chercheurs à propos de la sanctuarisation du temps consacré à la recherche. En effet, 80 % d'entre eux estiment ne pas pouvoir consacrer assez de temps à ce qui est leur mission en raison du temps perdu à la recherche de financements, à des tâches de gestion ou encore à la justification des dépenses liées aux projets de recherche. Le ministère réfléchit-il à la question avec les acteurs de la recherche ? Il faudrait sanctuariser le temps consacré à cette recherche qui doit être le coeur de l'activité de nos chercheurs.
Le 21/08/2017 à 10:08, Laïc1 a dit :
" Il y a chez les jeunes un vivier de compétences inexploité, et nous devrions pouvoir proposer une aide sans que cela prenne la forme de quelque usine à gaz."
Sans aide, de toute façon, pour eux, ce sera la pire usine à gaz qui soit.
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