Cet amendement vise à lancer une enquête sur le suivi des étudiants étrangers au cours, et surtout, à la fin de leurs études.
Il n'existe pas, à l'heure actuelle, de données officielles nationales sur ce que deviennent les étudiants étrangers au terme de leurs études en France.
Les étudiants étrangers étaient 263 000 en 2006-2007, 310 000 en 2015-2016, ce qui témoigne de l'attractivité de notre système éducatif. Nous ne pouvons que nous en féliciter. Une étude de coûts réalisée sur l'année 2010-2011 aboutit à une charge pour l'État hors bourses de 3,205 milliards d'euros, soit un coût unitaire d'un peu plus de 11 000 euros par étudiant. Pour quel résultat ? Combien de ces étudiants étrangers vont jusqu'au bout de leurs études ? Combien abandonnent en cours de route ? Au bout de quel délai ? Pour aller où ? Combien changent de parcours ? Existe-t-il des différences significatives selon les origines, les niveaux d'entrée, les filières ? Combien peuvent survenir à leurs besoins et combien d'autres sont obligés de travailler à temps partiel pour financer leurs études ?
Les étudiants ayant accompli la totalité de leurs parcours reviennent-ils dans leur pays ? Restent-ils en France, ou cherchent-ils à être employés dans un autre pays de l'espace Schengen ? Existe-t-il un effet locomotive de leur réussite par rapport à ceux du pays d'origine, qui voudraient tenter l'aventure ?
Autant de questions qui appellent des réponses. C'est l'objet de cet amendement.