Pour en revenir aux transports, vous avez parlé des actions médiatiques. Un reportage diffusé sur Arte, un peu inquiétant, montrait qu'il était facile d'anticiper qu'un convoi donné allait partir à telle date. Effectivement, cela prend un peu de temps, mais pour préparer un attentat comme celui du 11 septembre, les terroristes en avaient pris… Aujourd'hui, la seule incertitude porte sur l'heure exacte du passage, ce qui est ennuyeux car il suffit aux terroristes d'attendre un peu. Les parcours étant connus, car il n'y en a que trois ou quatre possibles, il n'y a qu'à placer des personnes en attente, c'est très facile.
Dans le reportage – je suis comme tout un chacun, je vois les reportages –, les militants repèrent le transport, se placent en amont, choisissent un endroit difficile d'accès aux véhicules d'accompagnement, se placent sur un pont, et il leur suffirait de viser avec leur lance-roquettes s'ils en avaient un pour transpercer les colis transportés dans le camion.
Ce qu'ils montrent est vraiment assez crédible : on voit passer les convois. Vous nous dites uniquement ce que vous pouvez nous dire, mais est-ce géré ? Nous avons l'impression que ce n'est pas le cas.