Intervention de Gérard Collomb

Réunion du jeudi 22 mars 2018 à 10h15
Commission d'enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires

Gérard Collomb, ministre d'État, ministre de l'intérieur :

S'agissant de l'alerte par SMS, nous sommes d'accord, c'est une bonne idée et nous sommes en train de réfléchir à cette possibilité.

Madame Krimi, concernant les conteneurs et la vitrification, nous avons besoin de traiter aujourd'hui les déchets. Même si les centrales s'arrêtaient demain, nous aurions encore des déchets à traiter. Tout le problème est de savoir quel est le meilleur type de traitement, mais ce n'est pas une question pour le ministère de l'intérieur.

Comme vous le savez, la réflexion sur Cigéo est menée depuis de longues années : les premiers colis ne devraient pas y être déposés avant 2030, nous avons donc encore le temps de réfléchir à ce problème, mais il ne faut pas se priver d'une possibilité. C'est pour cela que nous voulons garder le site de Bure, même s'il pourrait être tentant de voir venir, vogue la galère, et de laisser le problème à nos successeurs… Je pense que la recherche va encore beaucoup évoluer d'ici à 2030, mais si au bout du bout, nous nous apercevions que c'était vraiment la meilleure des solutions et que nous nous en sommes privés, ce serait tout à fait regrettable.

S'agissant de La Hague, nous pouvons toujours mieux assurer la sécurité, je passerai le message : si les dates de transport ne sont pas connues du personnel, mais des habitants, c'est que quelque chose défaille dans le système d'information. Nous ferons en sorte que les préparatifs soient plus discrets, et cela fera partie des recommandations que le COSSEN fera pour l'avenir.

Madame Abba, vous soulevez le problème de Cigéo, le débat continue. En Conseil des ministres, nous avons dit que le débat n'était pas clos. S'agissant de Bure, autant nous ne souhaitons pas laisser s'installer un certain nombre de gens, autant nous sommes encore ouverts au débat ; le secrétaire d'État est allé le dire sur place le jour même de l'intervention des forces de l'ordre. Même s'il a fait l'objet de nombreuses discussions à l'Assemblée nationale, le débat scientifique peut encore évoluer et les décisions peuvent changer. Mais nous ne pouvons rien nous interdire.

En ce qui concerne les intrusions, les PSPG pourraient réagir si, à un moment donné, ils pensent que c'est nécessaire. Mais les gens qui sont formés, comme toutes les troupes postées sur des sites sensibles, sont pleins de sang-froid et ne sont pas portés à tirer d'emblée. Vous savez que des réflexions sur la législation et la légitimité du tir sont en cours, nous agissons chaque fois avec pondération.

Quant aux conséquences, même si l'on est militant d'une association comme Greenpeace, à partir du moment où l'on a commis une intrusion, on s'expose aux sanctions judiciaires. Un certain nombre de personnes ont du reste été déférées au parquet et condamnées.

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