Intervention de Jean-Luc Mélenchon

Séance en hémicycle du dimanche 22 avril 2018 à 14h00
Immigration maîtrisée droit d'asile effectif et intégration réussie — Après l'article 33 bis

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

L'idée était que quiconque naissait sur notre terre participait à la communauté. Cette idée d'un droit du sol qui se confond avec la communauté nationale a permis qu'émerge l'idée d'une communauté légale composée de tous ceux qui participent de cette réalité. À l'opposé, d'autres considèrent que c'est le droit du sang qui fonde la nation qui, dès lors, forme une nation ethnique. C'est le cas de tous les pays qui se trouvent au nord des anciens limes de l'empire romain et qui fondent la différence fondamentale dans la façon de constituer les nations : au Sud, la cité où l'on vote et dont chacun est membre ; au-delà, la horde dont on est le descendant ou pas.

Ce n'est pas une petite distinction, c'est une distinction fondamentale. Nous respectons ce qui est le fruit de l'histoire dans les autres pays. Mais il faut respecter cet élément fondamental de l'identité de la France qu'est le droit du sol. Au demeurant, il ne donne lieu à aucun des abus que vous avez l'habitude de dénoncer puisque, hélas, M. Pasqua est passé par là. Dorénavant, pour pouvoir être français lorsque ses parents ne le sont pas et qu'il est né en France, un enfant doit attendre l'âge de seize ans pour demander la nationalité française, à moins que ses parents ne l'aient fait à partir de l'âge de treize ans. D'innombrables compatriotes qui sont nés dans les territoires autrefois français – l'Algérie par exemple – ont dû apporter la preuve qu'ils étaient bien français, ce qui, permettez-moi de vous le dire, a créé quelques surprises dans les familles.

Le droit du sol est consubstantiel à l'identité de la France, il est le socle sur lequel se construit la République elle-même. Vous devriez le savoir si vous aimez la France.

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