Mes chers collègues, il existe deux territoires qui ont servi de laboratoire à vos politiques. Vous, anciens socialistes, et vous, à droite, qui avez pareillement été au pouvoir, êtes coresponsables de la situation qui y prévaut. Je suis désolée de vous le dire, mais vous devriez en avoir mauvaise conscience. Ces deux territoires, ce sont Mayotte et la Guyane.
Bien sûr, Mayotte vit notre futur, et nous devrions regarder de très près ce qui s'y déroule. Si vous ne faites rien aujourd'hui, cela veut dire que vous abandonnez Mayotte, que vous acceptez l'idée qu'un jour Mayotte ne fera plus partie de la République française.
Oh, je sais qu'un certain nombre d'entre vous en rêvent, parce que Mayotte ne rapporte pas d'argent, ou je ne sais quoi encore : selon votre vision très commerciale des choses, puisque Mayotte coûte de l'argent, il faudrait s'en séparer. Mais beaucoup d'autres comprennent que c'est de nos compatriotes qu'il s'agit et qu'ils doivent évidemment continuer de faire partie de la France.
Naturellement, ces amendements sont en deçà de ce que nous souhaiterions ; et M. Kamardine fait partie du groupe LR, très opposé à la suppression du droit du sol. Malgré tout, c'est mieux que rien. Voilà pourquoi nous, en tout cas, nous les voterons.