Bonjour, monsieur le président.
Votre amendement, cher collègue Larrivé, ne parle pas seulement des délinquants. Le fait qu'il établisse une distinction entre citoyens et sous-citoyens du fait de l'origine de leurs parents suffirait à susciter mon désaccord. Mais il est question dans l'exposé sommaire de l'assimilation à la communauté française, définie par une « connaissance suffisante de la langue, de l'histoire, de la culture et de la société françaises, des droits et devoirs conférés par la nationalité française ainsi que par l'adhésion aux principes et aux valeurs essentiels de la République ».
En réalité, vous remettez en question le droit du sol : vous cherchez à établir que, selon que l'on est né de parents français ou de parents étrangers, on peut être un Français ou un Français de seconde zone, en sursis. Vous me direz que le principe a déjà été très ébréché par les lois Pasqua, qui ont compliqué l'acquisition de la nationalité à la majorité. Mais là, vous allez plus loin.
J'aimerais vous poser une question. Puisque vous parlez des valeurs de la République, que faites-vous du citoyen français, né de parents français, qui pratique l'évasion fiscale à tire-larigot ou qui spécule sans cesse contre les intérêts du peuple français ?