Il s'agit d'empêcher la naturalisation des étrangers ayant commis des crimes, des délits ou qui sont inscrits au FSPRT.
Je rappelle que 83 674 personnes ont acquis la nationalité française par décret ou par mariage en 2017. Mais il ne doit plus être possible d'acquérir la nationalité française à des étrangers qui n'adoptent pas une démarche d'assimilation, comme l'a excellemment dit Guillaume Larrivé.
Actuellement, pour être naturalisé, il faut être de bonne vie et de bonnes moeurs et ne pas avoir fait l'objet de condamnations empêchant l'acquisition de la nationalité française.
L'acquisition de la nationalité française est un honneur. Elle se mérite – pour l'essentiel par un patient effort pour adopter nos valeurs, nos coutumes, nos traditions.
Je voudrais vous citer l'exemple d'une personne qui a été reconnue coupable d'avoir commandité l'agression d'une élue locale, en juin 2017, et qui a pu acquérir la nationalité française le 8 février dernier, de manière totalement légale. Permettez-moi d'être choquée. Qui dit assimilation dit maîtrise de la langue française, parce que c'est bien le minimum quand on prétend devenir français. Qui dit assimilation dit aussi respect des principes fondamentaux de la République, respect de l'autorité de l'État et des lois, appropriation d'une histoire et de notre drapeau.
Cet amendement a pour objet d'empêcher l'accès à la naturalisation à toute personne qui se rendrait coupable d'un crime ou d'un délit, quelle que soit l'infraction considérée, ou qui serait inscrite au fichier des personnes reconnues comme extrêmement dangereuses.
Mes chers collègues, nous traversons une crise très importante. Nous avons tous échangé des propos passionnés. Il faut se respecter, mais aussi envoyer aux Français le signal que l'acquisition de la nationalité française est un bien précieux qui ne se brade pas.