Aujourd'hui, la faiblesse des moyens alloués aux préfectures dégrade nécessairement la qualité du service public pour les personnes qui effectuent des démarches relatives à leur droit au séjour. Ces personnes sont encore trop souvent traitées comme des administrés de seconde zone, dans de nombreuses préfectures de notre pays. Donner des moyens humains et financiers suffisants aux préfectures ne suffira certainement pas à être à la hauteur de nos principes ; toutefois cela permettra au moins d'assurer un accueil digne des administrés pour leurs démarches relatives à leur droit au séjour en France.
Pour une demande d'information, de titre de séjour ou de renouvellement, ceux-ci subissent des files d'attente interminables dès les premières heures du jour, un accueil téléphonique incompréhensible et un accueil au guichet hostile par manque de personnel. Et ce n'est pas l'élu de la Seine-Saint-Denis que je suis qui vous dira que cela se passe autrement dans notre préfecture de Bobigny.
Les conséquences sont particulièrement graves pour ces personnes qui craignent de se retrouver dans une zone grise – je suis déjà intervenu plusieurs fois auprès du préfet pour soutenir des étrangers qui se retrouvent sans récépissé ou titre de séjour parce qu'ils n'obtiennent pas leur rendez-vous à temps – ou de perdre leur emploi, parfois conditionné au renouvellement du titre. Ces délais affectent directement la vie privée et familiale, la scolarisation des enfants, les perspectives d'avenir, etc. Nous devons donner aux préfectures les moyens de faire correctement leur travail.