Nous dirons à la fin de notre débat, au moment des explications de vote, quelle est notre philosophie générale.
Votre démarche, monsieur le ministre d'État, ne nous paraît pas raisonnable. Nous pensons, nous, qu'il faut essayer de stabiliser la situation des immigrés présents dans notre pays. Nous savons parfaitement qu'il y en a qui sont entrés clandestinement – et nous ne l'approuvons pas – , mais une fois qu'ils s'y trouvent, que le temps a passé, qu'ils sont installés, que leurs enfants sont là, qu'ils ont un contrat de travail et qu'ils payent leurs impôts, eh bien écoutez, chers collègues, comme en toute situation, il faut savoir tourner la page. À partir de là, il faut accepter ce qui est et vivre ensemble. Cher collègue Di Filippo, vous vous trompez : l'intégration, c'est un tout, et l'on ne peut vivre dans la société française qu'en s'y intégrant. Et l'intégration met toujours en jeu deux parties. Vous êtes vous-même, cher collègue, très bien intégré, vous possédez – j'en suis sûr – des babouches, et vous aimez le couscous et les merguez.