Notre législation permet déjà la déchéance de nationalité, par exemple en cas de trahison, y compris pour une personne qui n'a que la nationalité française. Quelqu'un qui vomit la France et veut tuer des Français, je le répète, doit être déchu de sa nationalité. Et s'il l'est, il ne peut plus entrer en France ; dès lors, monsieur le ministre d'État, le cas que vous avez évoqué ne peut s'appliquer.
Mon père était apatride : il a perdu sa nationalité italienne pendant la guerre. Cela ne l'a pas empêché de vivre heureux toute sa vie. On peut donc vivre apatride.
Au-delà de cette anecdote, mon message est que nous ne devons pas attendre. Nous sommes en permanence dans la réaction plutôt que dans l'anticipation. On a vu ce qui s'est passé tout récemment dans notre pays. Je ne voudrais donc pas que nous ayons à attendre un autre attentat pour légiférer encore. C'est maintenant que nous devons décider une mesure comme celle que je propose.
Cette mesure s'impose, elle est d'une logique absolue. Je comprends ce que dit M. le ministre d'État, s'agissant de l'individu qui est interpellé à son entrée sur le territoire et ensuite mis en prison. Mais je crois préférable que cet individu ne mette plus les pieds dans notre pays après s'être rendu dans des zones de combat et avoir exprimé sa volonté de tuer des Français.