Les ateliers sociolinguistiques – ASL – procèdent d'une démarche visant au gain en autonomie sociale des personnes étrangères accueillies dans les associations de quartier. Leur méthodologie s'appuie sur des sorties régulières dans les espaces sociaux, des déplacements et la venue d'intervenantes et intervenants extérieurs, afin de développer les compétences communicatives orales et écrites nécessaires à l'utilisation autonome de ces espaces.
Elle s'appuie aussi sur l'observation des espaces sociaux répartis selon quatre champs : vie publique, vie culturelle, vie citoyenne et dans la société, vie personnelle. Dès lors, l'apprentissage n'est plus centré uniquement sur la langue. La maîtrise du français devient concrètement le moyen de s'intégrer dans la société et d'être autonome dans la vie quotidienne.
Par cet amendement, nous proposons d'offrir la possibilité au représentant de l'État dans le département de contribuer financièrement au développement de cette démarche dite « ASL ». Plusieurs députés ont été alertés par les associations. M. Taché a rencontré certains de leurs représentants, ce qu'il mentionne dans son rapport. Ceux-ci ont insisté sur la précarité des financements qui, décidés au niveau départemental, ne sont pas garantis.
En outre, ces formations ne sont accordées qu'aux primo-arrivants. L'expérience montre pourtant qu'il faudrait les généraliser. On favoriserait ainsi l'insertion, tant dans les quartiers que dans l'ensemble de la société, de certaines personnes qui sont en France depuis plusieurs années, mais n'ont pas eu accès à ces apprentissages.
Tel est l'objectif de l'amendement, qui vise à favoriser la maîtrise de la langue et l'insertion de la communauté.