Avec ce texte, nous démontrons notre détermination à réguler l'immigration, à promouvoir efficacement l'intégration et à garantir le droit d'asile, dans la continuité des engagements pris par le Président de la République.
Réguler l'immigration, en renforçant l'effectivité de la reconduite pour les demandeurs d'asile déboutés, c'est la condition sine qua non pour améliorer l'accueil et l'intégration de celles et de ceux qui obtiennent ce droit.
Pour encadrer l'allongement de la rétention administrative à quatre-vingt-dix jours, nous l'avons réservé aux situations pour lesquelles il est efficace, sous le contrôle du juge des libertés et de la détention. Pour garantir le difficile travail des forces de l'ordre, le projet de loi permettra de mieux vérifier le droit de séjour des individus.
Lorsque nous renforçons l'efficacité de la régulation de l'immigration, nous ne sommes ni inhumains, ni liberticides, ni laxistes.
Mes chers collègues, comme tous ici, nous avons toujours eu à l'esprit que nous légiférons sur le sort de femmes, d'enfants et d'hommes le plus souvent placés dans des situations douloureuses. Nous avons ainsi apprécié que certains articles ou amendements aient pu parfois être votés sur les bancs tantôt de la gauche, tantôt de la droite.
Nous avons également entendu les demandes d'associations, qui font un travail remarquable, et nécessaire. C'est pour cela que nous avons réformé le mal nommé délit de solidarité, afin que les personnes qui agissent par humanité et de façon désintéressée ne puissent pas être sanctionnées.