Toutes celles et tous ceux qui sont ici savent que ce dialogue était exigeant. Je n'aurais pas présenté ce soir n'importe quel texte. Je vois les problèmes de notre société. Si je suis au Gouvernement, c'est pour essayer de les résoudre avec vous. Oui, notre société est une société qui, par bien des côtés, allait mal. J'ai eu l'occasion, au cours de longues années de politique, de voir comment, d'une certaine manière, nous étions engagés dans une voie du déclin. Beaucoup de nos concitoyens se prenaient à douter de l'avenir de la France. C'est pourquoi ce Gouvernement essaie d'agir, pour faire en sorte que l'on retrouve dans ce pays une espérance, que l'on puisse repenser l'avenir.
La question de l'immigration est forcément une question difficile où l'on doit prendre en considération les situations humaines de chacun. Pour avoir discuté avec plusieurs d'entre vous, je connais vos histoires personnelles et je sais ce qu'il vous a fallu de courage pour voter le texte que je vous proposais. Celui-ci essaie d'exprimer une position équilibrée. En effet, d'un côté, il y a celles et ceux qui veulent que la France se replie sur elle-même, abandonne l'ensemble des traités et sorte du droit européen, et qui croient que c'est comme cela que l'on va résoudre le problème qui se pose à notre pays. Je n'y crois pas une seconde ; ce serait le contraire qui se produirait, et je crains que vous ne fracturiez davantage notre pays.