Plutôt que d'augmenter le nombre de médecins, on pourrait se concentrer sur l'organisation de l'offre, pour qu'ils puissent vraiment se concentrer sur le temps médical, le temps sur lequel ils ont le plus de valeur ajoutée.
Il y a quelques années, dans le cadre des enquêtes que mène régulièrement la DREES auprès des médecins généralistes, des questions ont été posées sur l'organisation de leur cabinet. Je ne me souviens plus des chiffres, mais il y avait une proportion non négligeable de médecins qui faisaient des tâches invraisemblables – secrétariat, entretien, ménage dans leur cabinet !
Quand un médecin déclare travailler 60 heures, 40 heures seulement sont dévolues au temps médical, ce qui est dommage. L'organisation des soins peut permettre de maximiser le temps de travail médical.
Mais à côté de l'organisation des soins, il y a naturellement la localisation. Tout le monde le sait, le problème est surtout lié à la répartition de l'offre. Mais il y a sans doute un lien entre l'organisation des soins et la localisation. Il est exact que l'exercice collectif correspond aux aspirations des professionnels. C'est peut-être un levier pour les inciter à aller dans des territoires où ils refuseraient d'aller exercer seuls.