Avec la révision de la directive de 1996 sur les travailleurs détachés, l'Europe a obtenu une nouvelle victoire pour sa construction sociale. Ce texte doit être encore voté, mais la qualité des négociations reflète notre ambition pour une Europe sociale qui protège ses salariés. Le 12 février dernier, lors de la réunion de la Commission nationale de lutte contre le travail illégal, vous annonciez seize mesures concrètes de lutte contre la fraude au détachement et au travail non déclaré dans notre territoire, afin de préserver les intérêts des salariés. Dès 2019, la création d'une autorité européenne du travail marquera significativement la sécurisation des droits, le contrôle des salaires, la coordination des règles de protection, l'accès aux informations…
Seize millions d'Européens vivent et travaillent dans un État membre autre que celui dont ils sont ressortissants : ils sont deux fois plus nombreux qu'il y a dix ans. Ma question concerne les compétences acquises sur le sol européen, et la protection des personnes concernées. Comment encouragerez-vous Erasmus Pro, destiné aux apprentis, tout en protégeant ces travailleurs européens ?