Le retrait américain fragilise certes l'accord, mais ne l'annule pas. C'est la force du multilatéralisme – que l'on peut marquer en particulier aujourd'hui, journée de l'Europe – que de dire que l'accord de Vienne du 14 juillet 2015 doit toujours être respecté.
Les Européens croient en cet accord qu'ils ont activement contribué à négocier. Pour eux, le retrait des États-Unis implique donc de rester unis, de parler aux Américains et aux Iraniens et de travailler ensemble dans plusieurs directions.
Il s'agit d'abord de maintenir l'engagement dans l'accord tant que l'Iran le respectera, ce qui est le cas aujourd'hui. C'est le sens de la démarche affirmée hier à la fois par le Président de la République, par la chancelière Merkel et par la première ministre May. C'est également ce qu'a dit, au nom de l'Union européenne, Mme Mogherini.
Il nous faut ensuite travailler à un cadre plus large qui permette de traiter les problèmes bien réels – il ne faut pas être naïfs ! – que pose l'Iran sur le plan de la sécurité internationale, qu'il s'agisse de la poursuite de ses programmes de missiles, du devenir du programme nucléaire après 2025 ou de la déstabilisation et des tentations hégémoniques de l'Iran dans la région.
Sur ces engagements, l'Europe restera unie et sera très solidaire.