Toutefois, soyons lucides : ce n'est pas la réduction de 30 % du nombre de parlementaires qui accroîtra l'utilité et l'efficacité du Parlement.
Le constat sévère dressé par nos concitoyens ne viendrait-il pas, finalement, d'un excès de rationalisation du parlementarisme ? Le contexte et les exigences de ce début de XXIe siècle ne sont plus ceux de 1958. Plus que jamais, les Français ont besoin de comprendre les enjeux et les défis de notre monde, d'en débattre dans la proximité, d'être associés aux choix effectués et de contrôler réellement, sur le terrain, l'usage et l'efficacité des impôts qu'ils paient.
Notre République a besoin d'action : c'est le rôle du Gouvernement. Elle a aussi besoin de dialogue et de temps pour que chacun puisse s'exprimer avant la décision collective : c'est le rôle du Parlement. Comme le rappelait l'un des pères de la démocratie moderne, Thomas Jefferson, le dialogue constructif ne doit pas nuire à l'action ; au contraire, il est la condition pour que la décision soit acceptée sans violence.
Ma question est donc simple : quelles mesures le Gouvernement compte-t-il prendre pour rappeler que, si la démocratie n'a pas de prix, elle a un coût, et pour mieux associer nos concitoyens, à travers le Parlement, au débat sur l'action publique et à son contrôle ?
Le 16/05/2018 à 15:35, Laïc1 a dit :
"Toutefois, soyons lucides : ce n'est pas la réduction de 30 % du nombre de parlementaires qui accroîtra l'utilité et l'efficacité du Parlement"
D'après Mme Belloubet, c'est pourtant ce qui va se passer.
Dictature et propagande vont toujours de pair.
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