À moins d'être de mauvaise foi, personne n'ignore que la question de la protection des mineurs, de nos enfants, a donné lieu à un grand débat de société et a suscité une forte attente parmi nos concitoyens. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le projet de loi ne parvient pas à répondre à cette attente. Il est en deçà des engagements pris et l'article 2 ne contribue pas à lever les ambiguïtés.
Ce décalage suscite une grande déception, voire de la colère. Il faut entendre l'une et l'autre. Parce qu'il s'agit d'un sujet sensible, difficile et délicat, le message doit être clair et compréhensible par tous. Est-ce le cas de l'article 2 ? La controverse à laquelle donnent lieu en ce moment même ses dispositions les plus importantes est un mauvais signe.
Notre responsabilité est de répondre aux inquiétudes. Tel quel, le texte les aggrave. Il est donc indispensable de poursuivre la réflexion qui, de toute évidence, n'est pas aboutie. C'est pourquoi le groupe de la Gauche démocrate et républicaine votera la motion de renvoi en commission.