… soit ces objectifs ne sont pas partagés, et il faut l'assumer.
Cela me conduit à dire autre chose. Après l'affaire d'Outreau, des préconisations avaient été faites. Parmi elles, la création, dans le ressort des tribunaux, d'unités médico-judiciaires pluridisciplinaires destinées à recueillir la parole des enfants, et réunissant l'ensemble des professionnels concernés : médecins, travailleurs sociaux, enquêteurs, magistrats, etc. De nombreux tribunaux, en s'appuyant sur l'association nationale La voix de l'enfant, sont allés dans cette direction ; cela permet notamment de consolider les plaintes et les poursuites judiciaires lorsqu'il est compliqué de recueillir la parole de l'enfant.
Force est de constater que, dans ce domaine aussi, les moyens humains et financiers manquent cruellement ; il n'y a tout simplement pas les moyens nécessaires pour financer le travail à temps partiel des psys qui doivent recueillir la parole de l'enfant.
Madame la secrétaire d'État, je ne doute pas de votre volonté, qui a été maintes fois réaffirmée, et cet après-midi encore, avec passion, lors des questions d'actualité, mais il faudrait que cette passion se transforme en actes et en moyens concrets, d'abord, juridiquement, en améliorant les choses, comme le préconisent les amendements, ensuite, financièrement, sur le terrain, afin de permettre aux territoires d'avancer.