Nous sommes favorables à ces deux amendements très importants. Nous avons nous aussi du mal à comprendre les réponses apportées par Mme la secrétaire d'État et Mme la rapporteure : prévenir les violences et protéger les enfants, c'est quand même une dimension gratifiante de notre rôle. Quant aux médecins, les aider à passer le cap pour que ce soit possible, je pense qu'ils en sont demandeurs, car ils en ont besoin.
S'il fallait un exemple, en voici un. L'aide-soignante que j'étais a accompagné, dans un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, la fin de vie d'un médecin qui avait besoin de parler avant de partir, car il n'avait pas dénoncé des actes incestueux ; il n'avait pas eu le courage de le faire, parce que s'il l'avait fait, il se serait mis tout le monde à dos et aurait dû changer de commune.
L'adoption de ces amendements permettrait de faire disparaître une telle peur. On pourrait alors enfin protéger tous les enfants qui souffrent de ces actes ignobles.