… au centre, nous fassions ce constat partagé, qu'il faut que cela finisse. Les femmes doivent pouvoir, comme les hommes, se déplacer dans la rue en toute liberté, sans être sifflées, alpaguées, parfois insultées. Chacun s'accorde sur le constat, et je m'en félicite.
Vous dites, monsieur Huyghe, que cela relève du pouvoir réglementaire. Mais pour définir un interdit et pour lui donner de la puissance, il faut passer par la loi. Et c'est bien le sens du texte. La loi dit aux hommes, aux femmes, ce qui est interdit – ici, de siffler quelqu'un dans la rue. Cela aura beaucoup d'effet, car cela permettra de faire de la pédagogie, de répondre à ceux qui, au cours des nombreuses auditions que nous avons menées dans le cadre de notre groupe de travail, ont pu nous dire : « Mais ce n'est pas interdit ! Ce n'est pas hors la loi ! »
À Mme Obono et à ceux qui doutent de l'effectivité de la mesure, je répondrai qu'évidemment il n'y aura pas un policier derrière chaque femme – et tant mieux, car ce serait un peu triste. Mais, quand le stop a été inventé, le code de la route a disposé qu'une ligne blanche au sol matérialiserait l'obligation de s'arrêter ; et y a-t-il aujourd'hui un policier à chaque stop ? Non !