En mars dernier, madame la secrétaire d'État, vous déclariez : « L'amende contre l'outrage sexiste aura une valeur pédagogique. » Mieux : M. Balanant disait qu'« il s'agit là de sanctionner cette zone grise qui regroupe notamment les sifflements » – vous venez d'en parler – , « les regards insistants ou remarques obscènes, les gestes déplacés, mais aussi le fait de suivre volontairement à distance une personne dans la rue ou dans les transports, de lui demander avec insistance son numéro de téléphone alors qu'elle a clairement exprimé son refus ».
Qu'il s'agisse de la première déclaration ou de la seconde, je m'interroge. Jusqu'où va-t-on aller dans ce qui devient parfois une véritable chasse à l'homme ? Les sifflements, vous l'avez dit, seront interdits ; les regards, peut-être, aussi. Comment déterminer la limite ? Où allons-nous nous arrêter ? Demain, la drague ou la galanterie seront-elles considérées comme des comportements sexistes ?
Sincèrement, je ne le souhaite pas, car une certaine gauloiserie du verbe, une certaine rusticité…