Je voudrais, pour ma part, défendre une option conservatrice. Nous parlons d'éducation à la sexualité. Or l'accès des jeunes publics à la pornographie a explosé, notamment à cause des petits écrans et des tablettes, ce qui constitue un vrai sujet public.
Si l'on voulait s'intéresser à la manière dont la femme est perçue par les jeunes générations, c'est sans doute ce fléau-là qu'il faudrait combattre. Aujourd'hui, il suffit de déclarer qu'on a dix-huit ans pour accéder à des sites internet qui donnent une image dégradante des femmes et de la sexualité. Pourquoi ne pas instaurer un système de filtrage, fondé sur une identification numérique, qui garantirait aux parents la limitation de l'accès à ces sites ? Une telle mesure aurait plus d'impact que le passage de trois à quatre séances annuelles d'information et d'éducation à la sexualité, si utiles qu'elles soient, pour lutter contre les contenus pornographiques donnant une image négative des relations avec les femmes.