Le groupe UDI est en désaccord avec le principe même de cette motion de renvoi. Nous l'avons déjà dit lors des précédentes niches parlementaires, il n'est pas cohérent de conserver la possibilité d'inscrire à l'ordre du jour des textes choisis par les groupes politiques sans leur donner ensuite l'opportunité d'être discutés devant la représentation nationale.
Sur le fond, nous partageons les préoccupations énoncées dans cette proposition de loi. Nous l'avons souligné lors de la discussion générale, ce texte vise à envoyer un signal fort aux éditeurs et aux agences de presse qui, face aux conditions imposées par les GAFAM, sont dans la situation de David contre Goliath.
L'issue des discussions en cours au niveau européen étant tout à fait incertaine, il nous paraît légitime de légiférer dès aujourd'hui au niveau national pour protéger davantage nos médias, qui ont investi massivement pour s'adapter aux nouvelles technologies sans pour autant en retirer les bénéfices auxquels ils pouvaient légitimement prétendre.
Cette proposition de loi, au même titre que le texte sur les fake news, que nous examinerons à partir de la semaine prochaine, va dans le sens d'une meilleure protection de la liberté de la presse et de son corollaire, la liberté d'expression.
Notre groupe votera donc contre cette motion de renvoi en commission.