Ce qui est en envisageable est un retour dans de très bonnes conditions. Je rejoins votre propos. Nous avons eu des conversations, et les hommes comme les femmes nous disent qu'ils ne désirent pas rentrer, car rien ne sera fait pour garantir leur sécurité. Cers personnes ne sont pas considérées comme des êtres humains en Birmanie.
Le fait d'être apatride rend également complexe toute forme de retour, mais personne n'évoque ce problème.
Il faudrait effectivement accentuer la pression internationale, à l'ONU, mais également de la part de l'Union européenne. Il faudrait, je pense, faire en sorte qu'un état-civil soit donné à ces personnes. Il faudrait pour cela inviter le HCR à la table des discussions. Cette organisation est en effet en mesure de répertorier les Rohingyas présents dans le camp.
J'ai posé la question des naissances à venir et de leur prise en charge, ainsi que celle des enfants orphelins déjà présents dans le camp. Or, au Bangladesh, l'adoption n'est pas reconnue. Tout cela m'amène à penser qu'ils ne rentreront pas chez eux.