Je suis un nouveau député et je souhaite vous faire part de mon étonnement quant au déroulement du présent débat.
Depuis seize heures, les différents groupes interviennent, de manière posée et argumentée, sur un sujet qui touche, dans une certaine mesure, à l'avenir de la France et à son identité. Or, il y a quelques minutes, notre collègue Delphine Batho a appelé l'attention du Gouvernement et de l'Assemblée sur des faits graves concernant l'utilisation, par les lobbys, d'amendements déposés en commission. Alors que j'avais commencé mon intervention en évoquant la formule « p'têt ben qu'oui, p'têt ben qu'non », le Gouvernement est resté taiseux. Il n'y a eu aucune réponse du Gouvernement ni du rapporteur à la discussion générale que nous avons menée. Je n'avais jamais vu cela depuis le début de la législature.
Je m'étonne donc, devant vous, de ce débat programmé, constitué d'interventions qui ressemblent à des monologues sans réponse. Ce n'est pas de cette manière que nous concevons le débat parlementaire. À la suite de la discussion générale et des interpellations claires qui ont été adressées au Gouvernement et au rapporteur, j'attends des réponses aux questions posées afin que le débat puisse se prolonger.